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Quelle isolation phonique ou acoustique pour les pièces de la maison ?

Isolation phonique et acoustique des pièces de la maison

Les sons perçus au-delà de 65 décibels sont définis comme nuisibles et susceptibles d’entraîner à terme des conséquences sur la santé. A titre indicatif, une rue passante est estimée à 70 dB, un aspirateur en marche aux alentours de 75 dB, une tondeuse dans le jardin plutôt vers 90 dB. Autrement dit, les bruits du quotidien entendus au domicile sont particulièrement pénibles, voire difficilement supportables. Pour pallier au problème, des matériaux présentant un haut pouvoir d’isolation phonique peuvent être installés. Les voici présentés.

Pourquoi l’isolation phonique d’un logement est-elle une priorité ?

Sachez d’abord que, bien que souvent employées pour parler de la même chose, l’isolation phonique et l’isolation acoustique sont bien distinctes. L’isolation phonique permet de lutter contre les bruits extérieurs venant résonner à l’intérieur de l’habitation. En revanche, l’isolation acoustique revient à garantir une bonne sonorité dans l’habitation. L’idée est en fait d’éviter l’effet d’échos que l’on a dans une pièce vide par exemple. La nuance n’est pas si anodine que cela, puisque la première isole le logement des bruits extérieurs, et la seconde isole les bruits intérieurs.

Deux types de bruits existent. D’un côté, il existe les bruits dits aériens. Cette catégorie sera elle-même sous-divisée, avec les « bruits de route », soit ceux liés au trafic routier et ferroviaire, et les « bruits rose », soit tous les autres bruits propagés dans l’air, comme par exemple la voix, la radio, une climatisation, la télévision, le chant du coq ou le gazouillis des oiseaux, etc. De l’autre, il existe les bruits dits d’impact. Il s’agira là des bruits liés à un choc, quel qu’en soit l’intensité. Il pourra s’agir des talons du voisin du dessus, d’objets qui tombent, ou encore des coups de marteau du voisin qui bricole.

Quelques chiffres sur le bruit et ses conséquences

2/3 des Français se disent gênés par le bruit à leur domicile, et 1 Français sur 6 dit s’être déjà senti tellement gêné qu’il a sérieusement envisagé de déménager. Les conséquences des nuisances sonores coûtent chaque année plus de 150 milliards d’euros, principalement sur les aspects évidemment sanitaires qu’elles développent : prise en charge des déficiences auditives, traitement des insomnies, du stress généré, de l’hypertension provoquée par ces nuisances, mais aussi de l’obésité, du diabète ou encore des maladies cardiovasculaires qu’elles entraînent. Les facteurs de bruit les plus dénoncés sont les transports, sans surprise, mais aussi le voisinage, et les professionnels, type discothèques, bars, chantiers, établissements scolaires, etc.

Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE)

Comme son nom l’indique, le DPE établit la qualité énergétique d’un logement, dans ses consommations comme dans ses déperditions. Si l’isolation phonique n’est pas clairement citée, une mauvaise isolation phonique est assurément signe d’une mauvaise isolation thermique. Les deux vont de pair, les matériaux isolants assurant les deux fonctions, mais privilégiant l’isolation thermique. Le DPE est établit pour une durée de dix années, mais doit être obligatoirement établit pour toute vente ou mise en location d’un bien. Il fait partie des dix diagnostics du DDT (dossier de diagnostics techniques).

Quels sont les principes de l’isolation phonique ?

Intéressant de comprendre les lois de l’isolation phonique, non ? Elles reposent sur trois grands principes. Il y a d’abord la loi de masse, qui affirme que plus le matériau isolant choisi est lourd, plus l’isolation est importante. Autrement dit, la loi de masse vérifie qu’un matériau lourd ne laissera jamais passer les vibrations du son, ce qui induit que meilleure sera la densité et l’épaisseur du matériau isolant, meilleures en seront ses performances phoniques et acoustiques.

Il y a également la loi masse-ressort-masse, qui démontre qu’en séparant deux parois par une texture absorbante, une partie du bruit sera alors filtrée. Cette technique sera utilisée pour la rénovation notamment, pour éviter de surcharger les constructions déjà en place.

Enfin, il existe la loi d’étanchéité, qui repose sur un principe très simple, qui dit : si l’air passe, le bruit passe. On pensera ici davantage aux ouvertures des habitations, mais aussi aux ponts thermiques qui anéantissent l’isolation phonique d’une pièce.

Quels sont les meilleurs isolants phoniques pour la maison ?

Aujourd’hui sur le marché, les meilleurs isolants seront ceux qui allieront au mieux la performance thermique à la performance phonique. Sauf pièce particulière nécessitant un pouvoir d’isolation acoustique supérieur, type pièce de musique, on préfèrera généralement limiter les frais et les épaisseurs de matériaux en sélectionnant un deux en un.

Les isolants phoniques minéraux

Au meilleur rapport qualité / prix, ils sont les plus utilisés tant en construction qu’en rénovation.

  • La laine de verre : Issue de la silice, elle est probablement l’isolant présentant le meilleur rapport qualité/prix aujourd’hui sur le marché, et reste le matériau privilégié des travaux de construction ;
  • La laine de roche : Excellent absorbeur de sons, et en particulier des bruits d’impact, elle se place en tête de la performance phonique et thermique par sa densité importante. Sa performance haut de gamme se ressent quelque peu sur son coût, en comparaison à la laine de verre ;
  • La perlite : Meilleur isolant phonique que thermique, elle présente l’inconvénient d’être hydrophile, et nécessite donc d’être associée à un hydrofuge pour la préserver de l’humidité et des conséquences que l’on imagine pour une habitation ;
  • L’argile expansée : Elle offre une très bonne insonorisation. Son haut pouvoir d’isolation la rend malheureusement plutôt onéreuse ;
  • Le verre cellulaire : Fabriqué à partir de sable et de verre recyclé, il présente l’avantage d’être très résistant dans le temps et d’être totalement incombustible, résistant à des températures pouvant aller jusqu’à 430°C.
  • La vermiculite : Peu performante en isolation thermique, elle est l’un des meilleurs isolants phoniques. Cependant, elle doit subir un traitement hydrofuge obligatoire ce qui augmente largement son prix, la rendant peu accessible.

Les isolants phoniques synthétiques

Le gros point noir de ces isolants synthétiques est qu’il s’agit de produits dérivés du pétrole. Le recours aux énergies fossiles n’est ni écologique ni durable, donc peu recommandé. Toutefois, ils offrent de belles performances.

  • La mousse phénolique : Ses alvéoles d’air la rendent très efficace tant d’un point de vue thermique qu’acoustique. Elle présente l’avantage d’être ignifuge et légère ;
  • Le polystyrène argenté plastifié : Vendu en plaque, il est un mélange de matériaux qui lui procurent un haut pouvoir isolant. Cependant, il est très peu résistant au feu ;
  • L’alu à bulles : Vendu en rouleau, il assure autant l’isolation phonique que thermique et s’avère être plutôt simple à poser pour un coût très raisonnable.

Les isolants phoniques naturels

D’un point de vue écologique, ils sont évidemment à préférer puisque naturels et respectueux de l’environnement. D’un point de vue économique, il faudra prévoir un bon budget pour ce type d’isolation. Ils ne sont pas utilisés aujourd’hui en construction, mais il est tout à fait possible de s’en prémunir pour renforcer une isolation phonique trop faible.

  • Le liège : Il présente l’avantage d’avoir un excellent pouvoir isolant, tant phonique que thermique, et peut s’appliquer tant sur l’isolation du plancher, que des murs et de la toiture ;
  • La laine de mouton : Elle peut être brute (100 % naturelle) ou manufacturée (25 % d’ajout de fibres synthétiques pour assurer une meilleure cohésion) ;
  • La paille : Couplée à des enduits, elle offre un niveau de performance très correct. Elle présente l’avantage d’être assurée sans pont phonique, d’être biodégradable, et de n’émettre aucun déchet toxique.

Des alternatives aux gros travaux

Manque de budget, manque de temps, manque de motivation, manque de connaissances pratiques, etc. Autant de raisons qui freinent à entreprendre des travaux de rénovation phonique ou acoustique. Le plan B ? Être un peu malin. Des peintures isolantes pourront être utilisées, agissant comme premier absorbant du bruit. Egalement, on le sait, le bois comme le papier sont de parfaits isolants. De fait, les meubles absorbent le bruit. Placez une bibliothèque remplie sur le pan de mur le plus exposé, et dites au revoir aux nuisances.

Un mot des ouvertures

Au-delà des matériaux muraux d’isolation, les ouvertures jouent également un rôle important dans les nuisances sonores perceptibles. Deux points à préciser. D’abord, le châssis des ouverturessera idéalement en bois, en aluminium ou en PVC, qui sont à ce jour les trois meilleurs isolants phoniques. Les profilés devront être suffisamment épais et denses pour satisfaire le besoin d’isolation.

Le vitrage pourra être asymétrique, comprenant deux vitres d’épaisseur différente, dont une plus large en extérieur, et une plus fine en intérieur, avec une couche d’air entre les deux. Le vitrage pourra aussi être du double vitrage feuilleté avec film PVB Silence, ou du triple vitrage. Plus le verre sera important, plus son pouvoir isolant sera conséquent.

Enfin, chaque ouverture est classée sur le sigle AEV : A pour la perméabilité à l’air, E pour son étanchéité à l’eau, et V pour sa résistance au vent. A choisir, il faudra préférer remplacer les ouvertures peu performantes en façade voirie si la rue est passante et sujette à nuisance sonore, ou sur la façade la plus exposée au bruit.

Par La Rédaction - Publié le 26/08/2022

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2 commentaires

Écrit par Landry Bonnet le 08/02/2016 à 10h16

Parfois, on a aussi besoin d'un palan a cable pour faciliter le transport des objets lourds lors des travaux. De nombreux magasins en proposent sur le marché avec des prix très accessibles.

Écrit par Sab34 le 13/03/2019 à 05h44

Nous habitons une maison dans laquelle seules des plaques de placo alvrolaire ont et utilisées pour les cloisons. Nous voulons isoler phoniquement certaines cloisons. Nous avons lu que mettre une double peau de placo classique etait plus efficaxe que du placo phonique et pensions nous orienter vers cette solution. Pensez-vous que nous ayons des résultas en collant nos plaques en double peau directement sur la cloison alveolaire ?

Nous ne sommes pas des grans bricoleurs mais cette solution serait assez facile a mettre en place.

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